L’année dernière, nous avons organisé l’activité “Les mots de la paix” à l’occasion des Rencontres 2023.
Les mots de la paix est une activité participative organisée par le groupe de travail « Approches régionales de la paix » qui met en dialogue le monde des arts avec la recherche universitaire autour des concepts de la paix.
Cette exposition, mêlant cartes postales, affiches et photos, a permis de réunir 3 projets de recherches différents :
Warmikuna, coproduit par Tania Romero Barrios, sur la mémoire orale des femmes quechuas au Pérou.
Il s’agit d’un projet de recherche-création trilingue (quechua-espagnol-français), virtuel et muséographique qui a pour but de créer une archive ouverte autour des trajectoires, actions et créations portant sur les femmes andines et le conflit armé péruvien. Il se compose de trois axes : un axe textuel (Yuyaninchikpi), composé de paroles de chansons, de poèmes et de témoignages traduits; un axe visuel (Purichkanchik), composé d’une archive photographique; et un axe audiovisuel (Cantar para contar), composé de chansons en quechua. Ce projet se veut être un moyen et espace de valorisation et a pour vocation de faire dialoguer les langues, les mots et les images.
Sanaduría, coporté par Laura Lema Silva, présentant un glossaire des sens pluriels de la paix en Colombie.
Cette exposition du Centre de Pensée Pluralizar la paz de l’Université Nationale de Colombie s’est construit à travers un travail participatif et d’un dialogue entre plusieurs. Ce projet se fonde sur l’idée de la non-universalité du concept de paix et la nécessité d’établir un travail vers la paix: être avec les autres, ouvrir des chemins, refroidir la parole et écouter activement, ou encore entretisser nos individualités pour construire des communautés qui n’excluent pas la différence.
Poésie des arts désarmés, organisé par Fernando Garlin Politis, développant 6 ateliers autour d’une méthodologie synthétisant en 3 étapes l’expérience migratoire: trajectoire, témoignage et testament.
Ce projet est basé sur une approche participative et laisse la possibilité à chaque personne d’intervenir, suggérer et participer aux créations des autres.
Les résultats des ateliers sont des poèmes haïkus mis en dialogue avec des dessins. Le texte se veut brut et sincère. On retrouve au centre de chaque poème quelque chose qui résiste à la catégorisation : un sentiment, une humeur ou une texture émotionnelle.
Etablissant des ponts entre ces différents univers, “Les mots de la Paix” ont été une première expérience visant à penser la Paix à travers le sensible. Aujourd’hui ils sont une base de réflexion pour l’élaboration de plusieurs projets autours des sens pluriels de la Paix.